Santé humaine
Le paludisme
- 3 milliards de personnes vivent en zone impaludée, soit la moitié de la population
- 247 millions de cas en 2021 selon l’OMS (95 % des cas en Afrique)
- 1ère cause de mortalité infectieuse : 619 000 décès en 2021, 80 % des décès sont des enfants de moins de 5 ans
- Apparition de résistances aux insecticides et aux médicaments
- Cause 30 % de l’absentéisme à l’école et au travail
- Coût réel estime 1,3 point de croissance pour l’Afrique chaque année.
Les infusions d’Artemisia annua et afra sont utilisées depuis des siècles en Chine et en Afrique contre le paludisme et d’autres parasitoses. Toutefois, s’agissant de plantes qui contiennent des centaines de molécules, elles sont complexes à étudier, et difficilement standardisables.
Des études ont été réalisées mais peu selon les standards internationaux par manque de fonds publics. C’est pourquoi l’OMS ne recommande pas à ce jour l’usage de ces plantes contre le paludisme.
Mais face à l’ampleur de la pandémie, face à la vulnérabilité des populations, face au fléau grandissant des médicaments falsifiés, une solution efficace, locale et peu chère exigerait toute l’attention des institutions de santé mondiale.
Grâce à la détermination de quelques acteurs, les témoignages et études cliniques étayant l’efficacité thérapeutique de l’Artemisia annua et afra pour prévenir et traiter le paludisme se sont accumulés au cours des deux premières décennies du XXIè siècle.
Autres usages identifiés de l’Artemisia annua en santé humaine.
Cet article résume l’application traditionnelle et la recherche pharmacologique moderne de l’A. annua, en fournissant des aperçus nouveaux de l’A. annua dans le traitement de diverses maladies: Traditional application and modern pharmacological research of Artemisia annua L. Xinchi Feng, Shijie Cao, Feng Qiu, Boli Zhang – 2020.
Les dernières publications
- Les extraits d’Artemisia annua et d’Artemisia afra présentent une forte activité bactéricide contre Mycobacterium tuberculosis. Les résultats indiquent que les extraits d’Artemisia ont un potentiel énorme pour le traitement de la tuberculose et des infections à M. abscessus, et que ces plantes contiennent des composés bactéricides en plus de l’artémisinine. La combinaison des extraits avec les antibiotiques existants peut non seulement améliorer les résultats du traitement, mais aussi réduire l’émergence de la résistance à d’autres médicaments. Lire l’étude
- Des chercheurs français de renommée mondiale publient que les Artemisia annua et afra contiennent de nombreux produits naturels efficaces outre l’artémisinine. Leur objectif est de guider la recherche de ces produits naturels qui pourraient ouvrir la voie à de nouveaux composés antipaludiques “à succès”, qu’ils soient naturels ou inspirés par les Artemisia. C’est sur cette question de santé publique que Alexandre Maciuk (professeur associé à la faculté de pharmacie de l’Université Paris-Saclay), Dominique Mazier (professeur émérite à l’École de médecine de la Sorbonne et ex-chef du service de parasitologie/mycologie au CHU de Pitié-Salpetrière et directrice de trois unités de recherche de l’INSERM), et Romain Duval (chercheur IRD et co-responsable de l’équipe MEDS à la Faculté de Pharmacie de Paris – Université de Paris Cité), ont lancé leurs travaux. Les trois chercheurs présentent une revue bibliographique publiée dans “Natural Product Reports”
journal à facteur d’impact important et qui servira de base aux futures études.