À qui destinez-vous ces sensibilisations et ces formations ?
Nous invitons les gens à venir visiter notre champ d’Artemisia, à découvrir notre travail. Nous faisons aussi des sensibilisations dans différents quartiers de Moundou, à l’église, à la radio, lors de la journée mondiale de lutte contre le paludisme, à l’occasion de la journée mondiale des médecines traditionnelles, pour la journée des femmes le 08 mars. Nous expliquons les bienfaits de l’Artemisia en santé humaine, contre le paludisme mais aussi contre les règles douloureuses, contre les douleurs musculaires. Nous vendons la tisane d’Artemisia à Moundou, à N’Djamenah, dans différents points de vente, dans des alimentations et nous en distribuons au centre de santé. Tout le monde en prend ici, surtout les personnes les plus touchées par le paludisme : les enfants, les nourrissons, les personnes handicapées, les femmes.
Je sensibilise aussi beaucoup sur les vertus de la plante en santé animale et environnementale. Je donne de la poudre d’Artemisia à mes bêtes (vaches, moutons, chèvres,chiens) quand elles ont, par exemple, la diarrhée. J’utilise aussi cette plante comme répulsif contre les moustiques. Pendant la saison des pluies, je plante de l’Artemisia tout autour de ma maison et les gens viennent prendre des pieds pour en planter devant chez eux. Je fabrique également des produits dérivés, des savons solides et des savons liquides à base d’Artemisia.
Les formations, quant à elles, s’adressent aux petits producteurs et productrices venant des différentes provinces du quartier de Moundou et parfois aussi de N’Djamenah pour développer leurs compétences. Les gens viennent apprendre, sur place, comment cultiver l’Artemisia annua et l’Artemisia afra, comment faire des pépinières, comment repiquer la plante pour la mettre ensuite dans leurs jardins, comment réaliser les différentes étapes du compostage.